Crédit photo : Nicolas Michaud

On parle rock, jazz et hip-hop avec Simon Valmort.

Quand avez-vous commencé la batterie ?

J’ai toujours voulu jouer de cet instrument. J’ai commencé à l’âge de 6 ans et je n’ai jamais dévié.

On écoutait beaucoup de rock autour de moi. Avec ma famille, on est allé à de nombreux concerts. Le plus mémorable selon moi étant en 1998 au Stade de France. J’avais 12 ans à l’époque… C’était un concert des Rolling Stones. C’est typiquement le genre d’expérience qui conforte l’envie de devenir musicien.

Et le jazz ?

Alors le jazz est arrivé plus tard (au lycée) quand je suis arrivé à Auxerre. Période à laquelle je me suis inscrit au Conservatoire de la ville. A l’époque, le « cursus jazz » était une alternative à celui disons plus classique des percussions. Pour faire de la batterie comme je le souhaitais, il fallait forcément que je prenne le chemin du jazz. En tout cas c’est ce qu’on m’avait conseillé de faire à l’époque.

Après on joue avec des gens de notre âge dans des groupes, ateliers… et on se prend au jeu du jazz. C’était très formateur.

Rock… jazz… mais dans le Hi-Hat Brass Band on retrouve le hip-hop.

Exactement. Je dirais que le Hi-Hat Brass Band est tout simplement une synthèse de ce que j’écoute aujourd’hui. Cette formation m’a permis de mélanger la musique qui me plait et celles qui me correspondent le plus actuellement.

Justement dans la playlist de Simon Valmort on retrouve quoi exactement.

Côté hip-hop, on peut citer des artistes comme Oxmo Puccino, Kendrick Lamar... Globalement, il y pas mal de rap français dans mes écoutes. J’aime piocher des titres dans les albums. La dernière grosse claque en date pour moi c’est Mac Miller. Un artiste dont j’ai découvert l’existence en apprenant son décès malheureusement.

La sélection vidéo (et son) de Simon Valmort dans la playlist ci-dessous

Ce qui a nourri les différents projets, c’est également un voyage à la Nouvelle-Orléans en 2019.

Effectivement. Pour être tout à fait précis, nous étions là-bas dans le cadre d’un stage de dix jours. Je m’étais inscrit il y a plusieurs années et on a fini par me recontacter. Je ne m’y attendais pas du tout, mais j’en garde un excellent souvenir en tout cas. Sur place, nous avons travaillé des standards, mais aussi découvert dans les clubs locaux, une approche beaucoup plus contemporaine. Ça nous a permis de nous rendre compte que la vision que nous avions de la musique jouée là-bas a beaucoup évolué.

C’est-à-dire ?

Ce qu’on connaît et apprend de la Nouvelle-Orléans ici est très différent de ce qu’on a vécu sur place. On s’est vite rendu compte qu’il y a des choses qu’il faut vivre pour les comprendre. Là-bas, la musique à une telle importance. Elle y est toujours très vivante et pleine d’énergie. Même les standards joués par les groupes locaux débordent d’énergie et sonnent étonnamment contemporains. Ça continue d’évoluer et s’enrichir chaque jour.

En parlant d’évolution, y a-t-il de nouveaux projets en vue ?

On a lancé tout récemment un groupe de reprise de standards de jazz avec des musiciens d’Auxerre (Pierre-Marie Tribouley, Célia Garcin et Victor Aubert). J’ai également un autre projet, un peu personnel celui-là, celui d’investir dans du matériel afin d’enregistrer des petites vidéos solos que je pourrais diffuser sur le web, partager à des musiciens etc Ces petites créations pourraient pourquoi pas servir de base à de nouvelles compositions par exemple.

Il y a également le Hi-H4t, qui va tourner dans la région en 2023 avec le soutien du CRJ

Exactement. On a hâte. Pour recontextualiser un peu, le Hi-H4T (la formule à quatre du Hi-Hat Brass Band) n’est pas arrivé de nulle part non plus. Il est aussi quelque part le fruit de notre périple à la Nouvelle-Orléans. Le « joué comme vous êtes », la liberté qu’on a pu observer sur place, était forcément dans un coin de notre tête lors de la création de cette formule hybride. Cela a nourri notre envie et notre besoin de développer notre propre identité.

Et du côté de l’enseignement et des actions culturelles ?

Je suis effectivement toujours enseignant au Conservatoire de Joigny (89). Côté actions culturelles, on a tout d’abord passé une belle année 2021-2022 à Varennes-Vauzelles avec D’Jazz Nevers. Là, je vais animer des ateliers de « body rhythm » dans des classes de primaire. Il y a aussi une action dans un collège prévue très prochainement. Le but de celle-ci est de créer une fanfare de cuivres et percussions. Toutes ces actions ont lieux autour de Joigny en lien avec le Conservatoire.

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